Les voici, déployées, toutes les blouses blanches.
Conformées, formatées pour que tout tourne bien :
Les entrées, les sorties, les papiers et les soins.
L’hôpital compte sur toutes les blouses blanches.
Les voici, exploitées, toutes les blouses blanches.
Etudiants, diplômés, vacataires, titulaires,
Quel que soit leur métier, on leur mettra les fers :
Coder les actes de toutes les blouses blanches.
Les voici, épuisées, toutes les blouses blanches.
Exposées, harcelées, maltraitées, délaissées.
Dans l’indifférence et dans l’impunité,
Le système détruit toutes les blouses blanches.
Les voici, à vos pieds, toutes les blouses blanches.
Depuis début janvier, cinq internes sont morts.
Combien d’autres soignants doivent mourir encore ?
Le temps est compté pour toutes les blouses blanches…
Les voici, rassemblées, toutes les blouses blanches.
Les internes en symptôme de cette épidémie,
Frappant les soignants de bien d’autres corps aussi.
Le soin a besoin de toutes les blouses blanches.
Les voici, à marcher, toutes les blouses blanches.
Appelant à l’humain, à la loi, au bon sens.
Internes et familles, le cœur lourd, avancent.
En un triste hommage à toutes les blouses blanches.
Litthérapeute.
17/04/2021.
